vendredi 19 février 2016

Droits de l’Homme : le Ceprodhec dénonce la spoliation et l’occupation illégale des concessions appartenant à autrui

Lors d’un point de presse tenue le 26 septembre dans la salle Justine-Lombo de la CBCO/Kintambo, le directeur national du Centre de promotion, de protection et de défense des droits de l’homme (Ceprodhec), Guillaume Muzambakani, a donné un ultimatum aux militaires et civils, auteurs des actes de spoliation et occupation illégale des concessions Bieme à Kinsuka/CPA, commune de Mont Ngafula, Minkoti, du clan Kinzinga, et Mayenda, dans le territoire de Kasangulu, afin de remettre les propriétaires des ces étendues dans leurs droits, sous peine de divulguer leurs noms dans la presse. Le défenseur des droits de l’Homme a menacé de divulguer les noms des auteurs de ces actes devant la presse, au cas où ces derniers continueraient à occuper ces concessions.
Dans cette action d’accompagnement de ces « victimes », le directeur national du Ceprodhec-Congo a noté, en ce qui concerne notamment la concession appartenant à Bieme Ngalisame Mokelo Richard, que ce dernier possède tous les documents qui lui reconnaissent la propriété de la concession querellée avec un groupe de militaires, qui occupe son espace et qui n’aurait, selon cette ONG, aucun titre ni droit sur ce bien. Il en serait de même, a souligné Guillaume Muzambakani, de la concession Minkoti, du clan Kinzinga, appartenant à Mme Nsanga Kisukama Hélène, occupée par une autre personne qui aurait présenté des faux documents, ainsi que de la concession Mayenda, dans le territoire de Kasangulu, qui est occupé par la carrière ARD.
Un déni de justice
Le Ceprodhec a regretté que les victimes, dans ces trois dossiers ne soient toujours pas rentrées dans leurs droits alors que la justice avait respectivement tranché en leur faveur.
S’agissant de la concession Bieme, l’ONG a noté que le jugement a été rendu en faveur de Bieme Ngalisame Mokelo depuis le 15 avril 2014 alors que pour la concession Minkoti, le tribunal, qui avait déclaré recevable et fondée, l’action de la requérante, a ordonné la destruction de tous les titres de propriété détenus par la partie citée sur la parcelle querellé, qui a été, en outre, condamnée à la plus forte peine et au paiement des dommages et intérêts équivalent à 500 mille dollars américains, pour faux et usages de faux. En ce qui est de la concession Mayenda, le Ceprodhec note que malgré la demande de suspension des travaux faite par l’administrateur du territoire, dans un  procès verbal transmis également aux autorités de la carrière érigée sur ce terrain, l’exploitation a continué. Aujourd’hui, a souligné Guillaume Muzambakani, la carrière est l’objet de spoliations multiples, de destructions de l’espace vert et même de sources d’eau qui devaient servir à l’approvisionnement des ménages de la cité de Kasangulu.
Tout en sollicitant des autorités du pays, l’application des jugements rendus, qui signifie l’instauration de l’autorité de l’État, cette ONG qui accompagne les victimes dans ces affaires, a dénoncé des menaces de mort subis par ces dernières de la part des militaires et autres civils impliqués dans ces affaires. L’organisation en appelle aussi à la vigilance des acheteurs, bénéficiant du morcellement illégal des ces terrains, afin de réclamer les sommes versées à l’achat, sous peine de tout perdre parce que le jugement condamnerait ceux qui leur ont vendu ces terrains.
Le Ceprodhec, qui requiert la compétence de l’auditeur général de l’armée dans ce dossier, plaide également pour le transfert dudit dossier au tribunal où une citation directe aurait déjà été lancée contre les auteurs de ces infractions.

Des propriétaires terriens contre la spoliation à Kinshasa et Kasangulu

Plusieurs propriétaires des concessions à Kinshasa et à Kasangulu ont dénoncé mercredi 28 octobre à Radio Okapi la spoliation de leurs propriétés par certains responsables militaires et civils influents. Le centre de promotion, protection et défense des droits de l’homme (Ceprodhec) tente de faire entendre la voix de ces personnes qui se considèrent comme victimes.
Dans un rapport publié récemment, l’ONG Ceprodhec a mis en cause certains responsables de la Police Militaire (PM) et de l’auditorat militaire qu’elle accuse de spolier les terrains notamment dans les communes de Mont-Ngafula, Masina et certains quartiers des communes du district de la Tshangu à Kinshasa.
« Il y a un réseau des maffieux qui se sont permis, en complicité avec les militaires, à morceler les concessions », accuse Guillaume Muzambakani, directeur du Ceprodhec.
Il cite à titre illustratif la spoliation, par les autorités militaires de la PM et de l’auditorat supérieur, de la concession Minkoti située dans la commune de Mongafula à Kinshasa et de l’occupation illégale par de personnalités civiles influentes de la concession Bieme située au quartier Mazal  toujours dans la commune de Mont Ngafula.
«J’ai vu le gouverneur de la ville, j’ai vu le ministre de l’intérieur et de la justice. Mais le déguerpissement qui m’a été promis de ceux qui occupent mon terrain n’arrive toujours pas », se plaint le propriétaire de la concession Bieme, d’une superficie de 5 hectares.
L’auditorat militaire promet de rendre la justice aux victimes et leur recommande de déposer des plaintes auprès de cette instance en indiquant les noms des auteurs de ces spoliations.

LE CEPRODHEC EN CONFERENCE DE PRESSE

 Le Centre de promotion, de protection et de défense des droits de l'Homme (Ceprodhec), a organisé, le 8 décembre à son siège de Kintambo, une autre rencontre avec les professionnels des médias, après son point de presse du 28 septembre. L'ONGDH a insisté, dans cette activité, dans sa dénonciation des cas de spoliation et d'occupation illégale des concessions appartenant à autrui à Ngaliema, à Kinshasa, et à Kasangulu, dans Kongo central.Dans une évaluation des résultats de son action, notamment l'ultimatum lancé aux spoliateurs de vider les concessions, le directeur national du Ceprodhec-RDC, Guillaume Muzambakani, a noté que sur les 100% des chantiers ouverts dans la concession Bieme Ngalisame Richard, 85% ont suspendu les travaux de construction. Ces derniers auraient respecté, selon cet activiste des droits de l'Homme, les circulaires et ordres intimés par le gouvernement, à travers le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur, notamment par l'autorité urbaine de la ville-province de Kinshasa. « Les propriétaires de ces concessions avaient saisi l'autorité publique pour solliciter le retrait du site des hommes en uniforme et le rétablissement de l'ordre dans ces concessions », a-t-il expliqué.