mercredi 12 novembre 2014

Droits de l'homme en RDC : Un rapport qui accuse tout le monde y compris l'armée congolaise

Selon un rapport sur la situation des droits de l'homme publié mercredi à Genève, Le Haut-commissaire aux droits de l'homme note que la situation des droits de l'homme s'est nettement détériorée depuis son dernier rapport au conseil des droits de l'homme (A/HRC/19/48), en particulier dans l'est de la RDC où le BCNUDH a recueilli des informations sur une augmentation importante du nombre de graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire consécutives de crimes de guerre, commises par les forces nationales de sécurité et de défense ainsi que par des groupes armés nationaux. La multiplication de graves violations des droits de l'homme durant la période considérée peut être imputée à divers groupes armés, notamment au M23 et aux forces de défense et de sécurité, et elle est liée aux activités du M23, signale ce rapport. En effet, les hommes de Sultani Makenga sont accusés dans ce document d'être responsables de graves violations des droits de l'homme et du DIH, notamment d'exécutions sommaires, de viols et d'enrôlement d'enfants. Mais d'autres groupes armés comme les FDLR, les combattants Mai-Mai Cheka…  mettant à profit l'absence de sécurité créée par le redéploiement, à partir de Mai 2012, des FARDC pour combattre le M23, ont eux aussi commis de graves violations des droits de l'homme et du DIH en vue d'étendre leur influence dans les zones riches en ressources naturelles de l'Est du pays et contrôler ces zones, en s'attaquant aux civils, souvent sur des bases ethniques.

La Haut -commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, la Sud-Africaine, Navy Pillay a présenté hier mercredi 25 septembre 2013 son dernier rapport sur la situation des droits de l'homme en RDC  devant  le Conseil des Droits de l'homme des Nations Unies, à Genève.
Ce document de plus de 15 pages couvre une période allant de novembre 2011, avec les élections de triste mémoire, made by Ngoy Mulunda, émaillées des violences, à mai 2013, évalue les progrès accomplis par Kinshasa dans la mise en œuvre des recommandations relatives à la situation des droits de l'homme en RDC formulées par divers organismes des Nations Unies.
L'essentiel de ce rapport concerne la partie Est de la RDC et déplore la nette dégradation de la situation des droits de l'homme commises par les forces nationales de défense et de sécurité, et par les combattants du M23 ainsi que d'autres groupes armés actifs dans la partie orientale du pays.
Devant les journalistes, hier mercredi à la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies tenue au quartier général de la Monusco, le directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l'homme (BCNUDH),Scott Campbell, a salué l'avancée que constitue la promulgation de la loi établissant une commission nationale aux droits de l'homme conformément aux principes de Paris, ainsi que les poursuites engagées contre des agents de l'Etat accusés de violations des droits de l'homme, y compris de violences sexuelles.
Scott Campbell a indiqué que ce rapport doit attirer l'attention de Kinshasa sur la poursuite des efforts, pour lutter contre l'impunité et renforcer l'indépendance du système judiciaire, surtout dans les dossiers mettant en cause les hommes politiques ou des membres de la société civile. Le directeur du BCNUDH a rappelé l'importance de la lutte contre l'impunité pour la réforme du secteur de la sécurité.
" Il faut des mécanismes de vérification fiables pour que les responsables de violations des droits de l'homme ne soient pas maintenus ou intégrés dans les forces de sécurité ", a martelé Scott Campbell.
Dans ce rapport, le Haut-commissaire aux droits de l'homme a fait le point sur les vagues de menaces dont sont victimes les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme dans le Kivu en cette période.
Un rapport qui accuse tout le monde y compris les FARDC
Le Haut-commissaire aux droits de l'homme note dans ce document que la situation des droits de l'homme s'est nettement détériorée depuis son dernier rapport au conseil des droits de l'homme(A/HRC/19/48),en particulier dans l'est de la RDC où le BCNUDH a recueilli des informations sur une augmentation importante du nombre de graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire consécutives de crimes de guerre, commises par les forces nationales de sécurité et de défense ainsi que par des groupes armés nationaux.
La multiplication de graves violations des droits de l'homme durant la période considérée peut être imputée à divers groupes armés, notamment au M23 et aux forces de défense et de sécurité, et elle est liée aux activités du M23, signale ce rapport.
En effet, les hommes de Sultani Makenga sont accusés dans ce document d'être responsables de graves violations des droits de l'homme et du DIH, notamment d'exécutions sommaires, de viols et d'enrôlement d'enfants. Mais d'autres groupes armés comme les FDLR, les combattants Mai-Mai Cheka…  mettant à profit l'absence de sécurité créée par le redéploiement, à partir de Mai 2012, des FARDC pour combattre le M23, ont eux aussi commis de graves violations des droits de l'homme et du DIH en vue d'étendre leur influence dans les zones riches en ressources naturelles de l'Est du pays et contrôler ces zones, en s'attaquant aux civils, souvent sur des bases ethniques.
Dans le cadre des opérations contre le M23, les éléments des FARDC auraient commis de graves violations des droits de l'homme et du DIH, y compris les viols à grande échelle, signale ce rapport de l'Onu.
Les élections de triste mémoire
Le rapport du Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l'homme sur la situation des droits de l'homme en RDC publié hier à Genève précise que les élections présidentielles et législatives de novembre 2011 ont été marquées par des actes de violence et de graves violations des droits de l'homme, apparemment commis dans la plupart des cas par des membres des forces de défense et de sécurité congolaises contre des membres et des partisans des partis de l'opposition.
" Si les autorités judiciaires ont bien mené des enquêtes sur certaines violations des droits de l'homme lors des élections, il y a eu peu de progrès dans la traduction en justice des auteurs présumés ", constate Navy Pillay. Le Haut-commissaire aux Droits de l'homme indique que durant la période électorale, des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes ont reçu des menaces, ils ont été arbitrairement arrêtés.
Dans ce document, Navy Pillay dénonce le manque d'indépendance de l'appareil judiciaire congolais caractérisé par un dysfonctionnement sans pareil, sans oublier les pressions politiques de l'exécutif.
Mme Navy Pillay invite le gouvernement congolais à mettre en œuvre toutes les recommandations formulées dans ce rapport dans le cadre de la lutte contre l'impunité.
" Une véritable stabilisation du pays et la protection effective des droits de l'homme sont deux impératifs directement liés. En unissant les efforts des Nations Unies à ceux du gouvernement de la RDC, nous sommes confiants que nous pourrons faire des progrès significatifs dans la lutte contre l'impunité et pour la protection des civils ", a fait remarquer Martin Kobler , chef de la Monusco dans un communiqué.

  vernaud BATATA

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