Selon un rapport sur la situation des
droits de l'homme publié mercredi à Genève, Le Haut-commissaire aux droits de
l'homme note que la situation des droits de l'homme s'est nettement détériorée
depuis son dernier rapport au conseil des droits de l'homme (A/HRC/19/48), en
particulier dans l'est de la RDC où le BCNUDH a recueilli des informations sur
une augmentation importante du nombre de graves violations des droits de
l'homme et du droit international humanitaire consécutives de crimes de guerre,
commises par les forces nationales de sécurité et de défense ainsi que par des
groupes armés nationaux. La multiplication de graves violations des droits de
l'homme durant la période considérée peut être imputée à divers groupes armés,
notamment au M23 et aux forces de défense et de sécurité, et elle est liée aux
activités du M23, signale ce rapport. En effet, les hommes de Sultani Makenga
sont accusés dans ce document d'être responsables de graves violations des
droits de l'homme et du DIH, notamment d'exécutions sommaires, de viols et
d'enrôlement d'enfants. Mais d'autres groupes armés comme les FDLR, les
combattants Mai-Mai Cheka… mettant à profit l'absence de sécurité créée
par le redéploiement, à partir de Mai 2012, des FARDC pour combattre le M23,
ont eux aussi commis de graves violations des droits de l'homme et du DIH en
vue d'étendre leur influence dans les zones riches en ressources naturelles de
l'Est du pays et contrôler ces zones, en s'attaquant aux civils, souvent sur
des bases ethniques.
La Haut -commissaire des Nations Unies aux
droits de l'homme, la Sud-Africaine, Navy Pillay a présenté hier mercredi 25
septembre 2013 son dernier rapport sur la situation des droits de l'homme en
RDC devant le Conseil des Droits de l'homme des Nations Unies, à
Genève.
Ce document de plus de 15 pages couvre une
période allant de novembre 2011, avec les élections de triste mémoire, made by
Ngoy Mulunda, émaillées des violences, à mai 2013, évalue les progrès accomplis
par Kinshasa dans la mise en œuvre des recommandations relatives à la situation
des droits de l'homme en RDC formulées par divers organismes des Nations Unies.
L'essentiel de ce rapport concerne la
partie Est de la RDC et déplore la nette dégradation de la situation des droits
de l'homme commises par les forces nationales de défense et de sécurité, et par
les combattants du M23 ainsi que d'autres groupes armés actifs dans la partie
orientale du pays.
Devant les journalistes, hier mercredi à
la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies tenue au quartier
général de la Monusco, le directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux
Droits de l'homme (BCNUDH),Scott Campbell, a salué l'avancée que constitue la
promulgation de la loi établissant une commission nationale aux droits de
l'homme conformément aux principes de Paris, ainsi que les poursuites engagées
contre des agents de l'Etat accusés de violations des droits de l'homme, y
compris de violences sexuelles.
Scott Campbell a indiqué que ce rapport
doit attirer l'attention de Kinshasa sur la poursuite des efforts, pour lutter
contre l'impunité et renforcer l'indépendance du système judiciaire, surtout
dans les dossiers mettant en cause les hommes politiques ou des membres de la
société civile. Le directeur du BCNUDH a rappelé l'importance de la lutte
contre l'impunité pour la réforme du secteur de la sécurité.
" Il faut des mécanismes de
vérification fiables pour que les responsables de violations des droits de
l'homme ne soient pas maintenus ou intégrés dans les forces de sécurité ",
a martelé Scott Campbell.
Dans ce rapport, le Haut-commissaire aux
droits de l'homme a fait le point sur les vagues de menaces dont sont victimes
les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme dans le Kivu en cette
période.
Un rapport qui accuse
tout le monde y compris les FARDC
Le Haut-commissaire aux droits de l'homme
note dans ce document que la situation des droits de l'homme s'est nettement
détériorée depuis son dernier rapport au conseil des droits de
l'homme(A/HRC/19/48),en particulier dans l'est de la RDC où le BCNUDH a
recueilli des informations sur une augmentation importante du nombre de graves
violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire
consécutives de crimes de guerre, commises par les forces nationales de sécurité
et de défense ainsi que par des groupes armés nationaux.
La multiplication de graves violations des
droits de l'homme durant la période considérée peut être imputée à divers
groupes armés, notamment au M23 et aux forces de défense et de sécurité, et elle
est liée aux activités du M23, signale ce rapport.
En effet, les hommes de Sultani Makenga
sont accusés dans ce document d'être responsables de graves violations des
droits de l'homme et du DIH, notamment d'exécutions sommaires, de viols et
d'enrôlement d'enfants. Mais d'autres groupes armés comme les FDLR, les
combattants Mai-Mai Cheka… mettant à profit l'absence de sécurité créée
par le redéploiement, à partir de Mai 2012, des FARDC pour combattre le M23,
ont eux aussi commis de graves violations des droits de l'homme et du DIH en
vue d'étendre leur influence dans les zones riches en ressources naturelles de
l'Est du pays et contrôler ces zones, en s'attaquant aux civils, souvent sur
des bases ethniques.
Dans le cadre des opérations contre le
M23, les éléments des FARDC auraient commis de graves violations des droits de
l'homme et du DIH, y compris les viols à grande échelle, signale ce rapport de
l'Onu.
Les élections de triste
mémoire
Le rapport du Haut-commissaire des Nations
Unies aux Droits de l'homme sur la situation des droits de l'homme en RDC
publié hier à Genève précise que les élections présidentielles et législatives
de novembre 2011 ont été marquées par des actes de violence et de graves
violations des droits de l'homme, apparemment commis dans la plupart des cas
par des membres des forces de défense et de sécurité congolaises contre des
membres et des partisans des partis de l'opposition.
" Si les autorités judiciaires ont
bien mené des enquêtes sur certaines violations des droits de l'homme lors des
élections, il y a eu peu de progrès dans la traduction en justice des auteurs
présumés ", constate Navy Pillay. Le Haut-commissaire aux Droits de
l'homme indique que durant la période électorale, des défenseurs des droits de
l'homme et des journalistes ont reçu des menaces, ils ont été arbitrairement
arrêtés.
Dans ce document, Navy Pillay dénonce le
manque d'indépendance de l'appareil judiciaire congolais caractérisé par un
dysfonctionnement sans pareil, sans oublier les pressions politiques de l'exécutif.
Mme Navy Pillay invite le gouvernement
congolais à mettre en œuvre toutes les recommandations formulées dans ce
rapport dans le cadre de la lutte contre l'impunité.
" Une véritable stabilisation du pays
et la protection effective des droits de l'homme sont deux impératifs
directement liés. En unissant les efforts des Nations Unies à ceux du
gouvernement de la RDC, nous sommes confiants que nous pourrons faire des
progrès significatifs dans la lutte contre l'impunité et pour la protection des
civils ", a fait remarquer Martin Kobler , chef de la Monusco dans un
communiqué.
vernaud BATATA